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30/08/2021

Eviter le burn-out : l’une des responsabilités du chef d’entreprise dentaire

Le chirurgien-dentiste et l’orthodontiste sont souvent soumis à un travail excessif et compulsif. En effet, en tant que titulaires de leur cabinet, ils jouent le triple rôle de praticien, de chef d’entreprise et de manager. Ces 3 « professions » cumulées sont à forte responsabilité et stressantes. En effet, vous êtes de plus en plus nombreux à être submergés par le stress, lié à l’intensification du travail et à sa surcharge.

« Seul pour faire face aux tracasseries quotidiennes qui s’accumulaient, je ne voyais rien venir. Tout allait bien, puis j’ai commencé à manquer d’appétit et de sommeil. J’étais incapable de me concentrer sur des sujets simples jusqu’au jour où j’ai craqué. Je suis devenu un autre, irascible, je ne supportais plus rien. »


L’épuisement professionnel concerne des personnes très impliquées dans leur travail. Ces praticiens sont souvent perfectionnistes, en quête de reconnaissance, dévoués à leurs patients, leurs assistantes. Ne comptant ni leurs heures, ni leur énergie, ils deviennent plus vulnérables. Ils ne vivent plus que pour le cabinet en mettant en suspens leur famille.

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1.Reconnaître les symptômes

Ils sont nombreux :

  • Troubles du sommeil entraînant une grande fatigue.
  • Perte d’appétit.
  • Changement de comportement : tristesse, mutisme, irritabilité, agressivité.
  • Ruminations.
  • Dévalorisation de soi systématique.
  • Perte de concentration.
  • Démotivation.
  • Sentiment d’incapacité.
  • Oppression respiratoire.
  • Maux de tête et d’estomac.

Des signes précurseurs qui ne trompent pas ! Lorsque cette fatigue persiste, que le cumul de tensions et de stress reprend malgré les vacances… Il est alors temps de consulter un médecin pour faire un bilan. Ces symptômes sont à prendre très au sérieux quand on fait partie de l’entourage. Il est vrai que l’une des valeurs essentielles d’un dirigeant, c’est l’indépendance, l’autonomie. Il ne va donc pas facilement admettre qu’il a besoin d’aide.

2.Déceler les causes

Les impératifs d’un professionnel libéral sont multiples :

  • Gestion d’une patientèle exigeante.
  • Gestion du personnel.
  • Gestion administrative et fiscale.
  • Gestion du temps.
  • Solitude dans la prise de décision.
  • Exigences de rentabilité.
  • Trésorerie.
  • Manque de reconnaissance des patients.
  • Conflits éthiques récurrents.
  • Contraintes juridiques.

Ces soucis atteignent le moral, le sommeil et parfois la santé. Tout cela génère un stress chronique, pouvant aller jusqu’au burn-out. A ces causes s’ajoutent la dévalorisation de la profession dans les médias et les nouvelles contraintes juridiques.
Si les signes et les conséquences du burn-out sont similaires chez tous les actifs, certaines causes semblent spécifiques aux dirigeants. C’est le cas de la plus importante d’entre elles, le « risque patrimonial ». En effet, un le chirurgien-dentiste et l’orthodontiste sont propriétaires de leur outil de production. Leur cabinet peut être en situation de plateau, placé en redressement judiciaire, voire en liquidation.

3.Comment prévenir et traiter les risques

Les chirurgiens-dentistes et les orthodontistes, souvent incapables de lever le pied, représentent une population à risque sans en être toujours conscients. En effet, un rythme de travail trop élevé empêche le praticien de voir ses propres limites. Le danger de perdre le contrôle est alors considérable.
Généralement, la famille est la première à s’en rendre compte. Elle doit alors essayer de lui faire prendre conscience de l’urgence d’un lâcher prise. Car l’état physique et mental du praticien peut se propager rapidement aux membres de l’équipe du fait de leur proximité. De plus, se montrer irritable avec les patients fragilise leur niveau de satisfaction donc le chiffre d’affaires et in fine la pérennité du cabinet.


Il y a une difficulté à parler de cela : Est-ce de la gêne, de la pudeur, de la honte ? En tout cas, il y a clairement une difficulté à révéler son mal-être au travail. C’est pourtant le moyen de prendre du recul. N’hésitez-pas à vous confier à un proche. Nous entendons souvent : « Si j’avais été accompagné, j’aurais réussi à m’en sortir » Et pour bien gérer un cabinet, vous ne devez pas moins dormir, moins voir votre famille, moins faire de sport. Au contraire !
Un praticien a un jour déclaré, quelques années après un burn-out: « Mes journées étaient parsemées de signes précurseurs et le premier qui aurait dû s’occuper de moi, c’est moi-même. ». Accepter sa vulnérabilité est la première étape. Le principe de base est de prendre soin de soi. Voici quelques préconisations :

  • Formez-vous dans les aspects non cliniques pour une meilleure organisation.
  • Préférez un cabinet basé sur moins de patients reçus chaque jour.
  • Dormez la nuit.
  • Marchez et faites une pause de 45 minutes minimum pour le déjeuner.
  • Faites attention à votre alimentation.
  • Aménagez-vous des micro-siestes.
  • Reprenez le sport.
  • Gardez du temps libre pour vos proches.
  • Prenez suffisamment de vacances.
  • Positivez, car entreprendre est bon pour la santé.

Souvenez-vous que votre équipe a besoin de vous. La dépendance de l’entreprise à son dirigeant est d’autant plus forte que sa taille est petite.

4. Que mettre en place pour continuer à exercer avec le même plaisir et vous épanouir dans votre profession ?

  • Fixez-vous des objectifs de production réalisables dans votre cabinet.
  • Peaufinez l’ensemble de vos systèmes organisationnels : les rendez-vous, la présentation des projets de traitements, l’encaissement, la cohésion d’équipe, la qualité du service,…
  • Mettez à jour les descriptions de poste pour les membres de votre équipe.
  • Arrêtez de chercher la perfection immédiate. Raisonnez plutôt en progression constante.
  • Soyez flexible.
  • Souriez !
  • Usez de Flexi-gestion.
  • Adoptez la philosophie des 3 P : privilégiez un fonctionnement par Petits Progrès Permanents plutôt que de procéder par révolutions.

« Il n’est pas nécessaire de faire des choses merveilleuses, mais de faire merveilleusement bien toutes les petites choses. »
La vraie question est celle de l’intérêt du travail que vous effectuez. Trouvez du sens dans votre activité renforcera votre image personnelle à travers votre identité professionnelle. Ainsi, le risque de mal-être sera écarté. Je vous rappelle que le mot « management » vient du mot « ménager », c’est-à-dire soigner une richesse humaine précieuse. Et pourtant, vous n’osez pas donner la priorité à votre bien-être. Vous imaginez que celui-ci est incompatible avec de bons résultats, mais il existe un compromis entre de bonnes performances et la sérénité au travail.